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Mzala Algérie


Coté Constantine

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En Algérie. Une grande tribu Mzala dont le territoire s’étendait de la rive de la méditerrané jusqu au delà de Constantine (avant 1830) Il ne reste aujourd’hui que le nom arabisé (fedj-M’zala) En tachelhit : ighil n’ait imzalen. La majorité des endroits de cette tribu porte des noms en tachelhit (Tazrout, Taourirt-ighil, Ighzer, Timzrit, Ighil-imoula, tamda, azazga, tighremt, taghanimt, taourirt-ighil, tighadiouine, agouni-aissa, tifrit, igarsafene, tifezouine, tigratine ….) .ce qui indique que tachelhit était répandu dans l’ensemble du grand maghreb.

Description géographique

Limites.

- La tribu des M'zala, riveraine de la mer, est située au nord de la commune mixte de La Soummam, arrondissement de Bougie, département de Constantine.

Distante de Bougie de 58 kilomètres, elle est limi­trophe de la commune mixte d'Azeffoun, arrondis­ sement de Tizi-Ouzou, département d'Alger. Elle est limitée au nord, par la Méditerranée; à l'est, pur les douars d'Abrarès, tribu des Beni-Am­ rau, et de Tassafits, tribu de Toudja, commune mixte de La Soummam; au sud, par les douars de Garets, tribu des Aït-Ahmed-Garets, de Taourirt-Ighil et de Kebouch, tribu des Aït-Ameur, même commune; et à l'ouest, par le douar des Beni-K'sila, de la tribu du même nom, également de la commune mixte de La Soummam.

Elle comprend deux régions distinctes :

  1. Celle des Ait-Amar-Ouadah, composée des vil­ lages de Takaba, d'Anegradj, de 1endjou, de Taguel­ mint, de Tizouyar et d'Aït-I\1endil
  2. Celle d'Imzallen, formée des villages de. Tabouda, de Djeblâa, de Djerah, d'lmarihoun, d'Ila­ madien-Abed, de Bezit.-Iharben, de Bicher, d'Ague­ moun-I\1ayou, d'Ikhzer-Abbès et d'Aït ou I\1akhlouf

Montagnes

- Le territoire des M'zala, enserré entre l'Oued-Flidoune, l'Oued-Dess et l'Oued-Djouadi, affecte la forme d'un quadrilatère allongé dans le sens du nord au sud. Il consiste en une série de contre­ forts montagneux coupés de profondes dépressions au fond desquelles coulent des ighzer (cours d'eau), tributaires de la mer ou des trois rivières précitées, les seuls cours d'eau importants et ne tarissant pas pendant l'été.

A peu près à égale distance des limites orientale et occidentale, descend vers la mer une crête principale de montagne venant du Djebel-Kebouche et qui forme pour ainsi dire la colonne vertébrale de la tribu.

Sur l'arête de cette crête principale, ou à peu de distance, on voit les villages d'Ighzer-Abbès, de Dje­ bla, de Takabla (dont dépend le hameau de Tiza ­ rouine), de Minjo, d'Aït-Mendil, de Tizouïar.

De cette crête principale se détachent des contre­ forts dont les plus importants sont les suivants :

Sur lé versant occidental :

  1. Une crête secondaire partant du village d'Ighzer­ Abbès et passant par les villages d'Aguemoun­ Mahio, de Eichem, pour aboutir à un embranchement de l'Acif-Medjalet, formé par un affluent qui prend sa source au sud du village de Djebla;
  2. Une autre crête, commençant à ce village, constitue la ligne de partage des eaux entre ce dernier cours d'eau et celui portant, à son embouchure, le le nom d'Acif-Tebourt. Sur cette crête sont placés les villages de Djerrah, d'Imorghiouène, d'Ahmadijène·, de Bezit et d'lharbiène. Elle bifurque au point occupé par le village de Djerrah : la ramification qui s'en détache supporte le village d'Abbad et va mourir sur le bord de l'Acif-Tebourt;
  3. Une autre crête partant de la montagne de Takabba et qui passe par le grand rocher de TimeriBougui, entre l'Acif-Tebourt et un autre cours d'eau; on y trouve le village d'Ighzer- Amokran; Sur le versant oriental :
  4. Deux crêtes. partant de Minjo et se terminant à la mer après avoir passé : la première par Talallimène, la seconde près du village de Taiguelmint
  5. Une crête descendant de la montagne de Ta­kabba, entre deux affluents de l'Oued-Dess, l'Ighzer­-Mejjou et l'Ighzer-Nedjir; on y remarque les village d'Augrage, d'Assaïno et un hameau désigné sous le nom d'Azib;
  6. Une autre crête de la rive gauche de l'Oued­-Dess, entre l'Ighzer-Nedjir et l'Ighzer-Tirzert; sur son versant méridional se trouve le village d'Ait ou Makhlouf;
  7. Une crête finissant également à l'Oued-Dess, sur laquelle est situé le village de Thabouda. Le territoire de la tribu des M'zala est très acci­denté et entrecoupé de ravins assez profonds, encaissés au secours de la garnison turque de Bougie et ne se retirèrent que d vant le succès de nos armes. Ils résistèrent cependant à l'appel de la guerre sainte que leur adressa Abdelkader par l'0rgane de son lieutenant Ben Sallem Après la victoire du. maréchal Bugeaud sur les Beni-Abbès et sa marche audacieuse et triomphante à travers la vallée (mai 1847); les tribus situées sur les rives de la Soummam firent leur soumission. Les habitants de celle des Beni K'sila manifestèrent l'intention de suivre cet exemple et d'aller se rendre au Bach-Agha des Amraoua, Si Belkacem N aït Saïd, auquel le maréchal Bugeaud avait confié, sous notre contrôle, l'administration de plusieurs tribus, mais leurs voisins des M'zala s'y opposèrent manu militari, et çes deux tribus ne firent leur soumission qu'en 1851., lors du passage de la colonne Bosquet à Taourirt-Ighil. Deux ans plus tard, les habitants de la tribu d'Acif-el-Hammam ayant cherché à se soustraire à l'autorité de notre représentant, Si Belkacem Naït Saïd, auquel ils avaient refusé de payer l'impôt, une petite troupe sous les ordres du capitaine wagner, fut envoyée pour châtier les rebelles. Les habitants de la Tribu des M'zala se joignirent à nous et leur caïd, Mohammed Amzian ou Daddouche, fut tué dans nos rangs au combat d'Ighil ou Hachèche. Ils se tinrent ensuite en dehors des mouvements insurrectionnels qui se produisirent en Kabylie, notamment en 1857. Mais, en 1871, ils furent les premiers à répondre aux sollicitations du cheik El Haddad, dont le fils s'était emparé de Taourirt-lghil.

Messaoud Nait Ali ou Messaoud, du village avaient une commune or1gme; ce rattachement fut ordonnné par une décision de M. le Gouverneur Général du 10 février 1895.

Les opérations d'application du Sénatus-Consulte du 22 avril 1863, dans la tribu des M'zala, ont été homologuées par un arrêté de M. le Gouveeneur Général du 3 avl'il 1901. ·

La tribu n'a formé qu'un douar auquel a été conservé le nom de Mzala; la propriété y affecte le caractère melk. Ce douar possède une population de. 6,550 habitants; sa superficie de 10028 hectares comprend :

  • 1901 hectares 80 ares de forêts domaniales,1270 hec­tares 60 ares 40 centiares de communaux, 7432 hec­tares 31 ares 63 centiares de terres de propriété privée et 233 hectares 27 ares 97 centiares représentent le domaine public (routes 1 chemins 1 sources, lits de rivières, etc...On y compte 3230 têtes de bétail, bœufs, vaches, mulets, ônes, moutons, chèvres.

Elle paie 1,681 fr. 31 d'impôts (lezma.) et 639 fr. 02 de centimes additionnels. Soit au total : 2,320 fr. 33 Les gens de la tribu de M'zala possèdent des droits d'usage sur les forêts domaniale ; ces droits, mainte­nus par l'arrêté d'homologation précité du 3avril1901, consistent dans la faculté de récolter les glands, de s'approvisionner de bois, de diss, d'écorces de liège, et d'y faire pacager 1eurs troupeaux.

Avec les écorces de chênes-liège, ils couvrent en partie leurs maisons et font des ruches pour les abeilles.

 

JuLES MAGUELONNE,

Président de la société achéologique.

Archives française

 

Coté Bougie

Extrait du bulletin de la Société orientale. 1843-1865

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