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Amzkhsane 1580


La Bataille d'Amzkhsane

 

Entre l'armée du Roi Ahmed al mansour addhbi et les Tribu de l'Anti Atlas en 1580 apres jc

Récit de Brahim ben ali ben abdallah al hassani

Ceci est le KENNACH, le CARNET de l'amir el Moumenin, Moulay Ahmed ben Mohammed Eddahbi Dieu le rende victorieux lors de la descente qu'il fit dans le Sous El aqsa. Louange à Dieu qui est prompt dans ses jugements, et la prière et le salut sur N. S. Mohammed et sa famille et ses descendants, jusqu'au dernier jour. Et en suite : Lorsque Dieu nous fit la faveur de donner le Khalifat au combattant de la guerre sainte dans le sen­tier de Dieu, Notre Seigneur Ahmed b. Mohammed Eddahbi - Dieu nous fasse durer sa présence et répande sur nous sa bénédiction et celle de ses semblables - en ce temps-là, la destinée me conduisant, je vins de la ville de Fès- que Dieu la garde de tout mal- et je trouvai le Sultan, avec sa mehalla, au lieu de campement d 'Irgh , Je passai une nuit dans notre maison , Au matin, des gens du Sultan entrèrent et les gens s'enfuyaient chez nous. Je sortis à leurs rencontres, leur fis bon accueil et je les hébergeai dans notre maison.

Or, j'avais caché un sabre dans un trou et j'avais caché mon argent dans la maison, par crainte de ces gens. Un d'entre eux, voulant enfoncer un piquet pour son cheval et cherchant une pierre, trouva le sabre et le prit dans sa main. Puis il enfonça le piquet de son cheval au milieu de la maison, la où était cet argent, et l'enleva.

Je lui dis: « Rends·moi mon bien. '' IL refusa, m'empoigna et m'emmena pour tenir son cheval. Et je restai tout ce jour soucieux et chagrin. Quand la nuit fut venue, je me mis à réciter le Coran. Et nous étions à proximité de Sidna.

Au jour, des gens de Sidna vinrent me chercher pour me conduire auprès de lui. Il m'interrogea sur les gens du pays. Je lui racontai ce qui m'était arrivé avec ses gens. Il fit venir son chambellan (hajib) qui me fit rendre ce qu'on m'avait pris. Puis il me dit: « Il faut que tu reste avec nous, et que tu sois mon œil ici et que tu me montres par où aller chez ces Berbères qui nous ont fermé leurs chemins et qui sont montés au sommet des montagnes.

Et Dieu m'assista de sa faveur et me fit suivre par sa bénédiction, le chemin qui conduit au but.

Et je dis : (( Plaise à Sidna me donner une fraction con­venable de son armée. )) Et il me donna -Dieu le rende victorieux- 5.000 hommes a pied et 500 cavaliers.

Et nous passâmes par Bab Tiout au pays des Ait Milk.

Puis nous arrivâmes à l'O. Angarf, et partout où nous arrivions, les gens du pays venaient avec notre harka.

Puis nous campâmes à Taghoult Ibourk, au pays de Takoucht.

Puis, nous passâmes par le col d'Amzikhsan et nous campâmes à Agadir Agerd ouzrou avec le caïd Hassoun et les canons.

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Et cette forteresse, bâtie sur une haute montagne, on n'y arrive que par un seul chemin.

Puis nous campâmes au col de Tizi oumgil et je fis battre les tambours. Sidna les entendit et sa mehalla aidée de Dieu se mit en marche par imi oulgoud , qui était barricadée, et on campa au-dessus.

Et nous formions autour d'eux comme un cercle. Alors il y eut grand combat entre nous et les Berbères du lever au coucher du soleil. Ils étaient dans une haute montagne qui est Je Djebel Aghechtim. Et on voit du haut en bas de cette montagne un caftan de drap et qecheba de laine se tenant deux à deux, empoignés et en­ lacés. Le sang coulait comme de l'eau et Dieu seul sait le nombre de ceux qui sont morts.

Et cela du lever au coucher du soleil. Puis nous re­vimmes à notre emplacement. Et le matin, ils vinrent se soumettre au Sultan. Il leur pardonna, puis envoya cher­cher tous les chioukhs des gens du Sous el aqsa, Arabes et non-Arabes.

Puis, quand ils furent tous dans son assemblée, il leur imposa de payer un œuf de poule par foyer.

Ils l'apportèrent.

Il nous ordonna de les inscrire. On en fit le compte, cheikh par cheikh, après que chacun eut versé. Puis il décida que chaque groupe de quinze foyers formerait une selle pour l'aménagement des chemins du maghzen, et pour ce qu'il y aurait à payer, riche ou pauvre.

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